Dans le chapitre 4 de mon manuel, j’introduis les étudiants et étudiantes aux cartes choroplèthes en les amenant à analyser la fameuse carte de l’esclavage du cartographe Edwin Hergesheimer, un abolitionniste du US Coast Survey.

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Voici un extrait du chapitre en question:

Hergesheimer a utilisé une technique cartographique dite choroplèthe (du grec χώρος : « zone/région » et πληθαίν : « multiple »). Il s’agit d’une carte thématique où les régions sont colorées de manière à refléter des statistiques, ici la proportion de la population enregistrée comme esclaves. Le XIXe siècle est l’âge d’or de la cartographie thématique, qui montre la distribution géographique et spatiale de divers thèmes et sujets que l’on ne retrouvait pas jusqu’alors sur les cartes. L’émergence de ce type de cartes est directement liée à celle des méthodes statistiques et des recensements nationaux (les premiers étant menés en Angleterre et en France en 1801). Les pionniers en la matière ont été, entre autres, Charles Booth et André-Michel Guerry. La juxtaposition des diverses cartes thématiques pouvait servir à montrer la corrélation entre divers facteurs, par exemple dans la carte « Statistique comparée de l’état de l’instruction et du nombre des crimes en France » de Balbi et Guerry. Une méthode encore utilisée aujourd’hui, mais améliorée grâce aux Systèmes d’information géographique (SIG), qui permettent de superposer sur une même carte diverses données statistiques géoréférencées.

Manuel Monde Contemporain

Dans cet article, nous allons voir comment créer une carte choroplèthe avec QGIS. D’abord, télécharger ce fichier geopackage. Ensuite, on importe ce fichier comme on le ferait pour une couche vectorielle:

Allons maintenant dans l’éditeur de style. S’il n’apparaît pas, on le choisit dans le menu «View»:

On change la symbologie en graduée, basée sur l’estimation de la population, avec une gamme de couleur rouge et on règle à 100 le nombre de classes. On clique sur le bouton approprié pour générer la classification, puis on applique les changements à la couche:

Ce qui nous donne ceci:

C’est pas plus compliqué que ça. Moralité: Mongolie, me voici!

Pour plus de détails et de possibilités, j’ai fait acheter par la bibliothèque cette excellente intro à QGIS:

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