Dans le chapitre 11 de mon manuel pour le cours Monde contemporain, nous abordons le scénario hypothétique d’une révolution de couleur dans le Québec de 2025.

L’exercice a pour but d’initier les étudiants et étudiantes à la réalité des révolutions de la société civile au XXIe siècle et à l’importance des technologies dans celles-ci, notamment les SIG qui permettent aux manifestants et manifestantes de s’organiser pour mieux résister aux forces de l’ordre. Nous nous servons en classe d’une carte dynamique simulant une révolution de couleur à Montréal. Cette carte a été réalisée avec un outil dont peu de gens connaissent l’existence. En effet, si la plupart d’entre nous utilisons quotidiennement Google Maps, rares sont ceux et celles qui savent qu’en ajoutant un slash et un d (pour drive), on obtient une adresse Web (google.com/maps/d) où (à condition d’avoir un compte Google) l’on peut créer ses propres cartes en y ajoutant des points, des lignes et des polygones (ce qui est la base des SIG). Personnellement, du moins quand on pouvait encore voyager, j’avais l’habitude de me créer avec cet outil une carte contenant tous les sites à ne pas manquer dans la région visitée. On peut même la partager et ainsi permettre à nos amis ou à notre famille de nous suivre. Mais les applications sont multiples. On peut notamment s’en servir pour inviter les étudiants et étudiantes à élaborer une carte collective sur une thématique donnée.

Comme il est exigé dans ce cours des étudiants et étudiantes qu’ielles réalisent un marqueur (un point, une ligne ou un polygone) avec Google My Maps pour l’examen final, la conclusion du manuel contient un mode d’emploi explicite sur la procédure. Cette même conclusion comprend également une réflexion sur le tournant spatial par Antoine Gauthier-Trépanier, qui a complété une maîtrise dans le cheminement en informatique appliquée à l’histoire sous ma direction dont le projet numérique est maintenant en ligne.