Le kéfir est une boisson faite de lait fermenté à partir de souches bactériennes dont l’origine est au Caucase. Sa consommation est réputée très bonne pour la santé et, personnellement, j’en bois tous les matins sous forme de smoothie avec des bleuets, des noix et des protéines végétales en poudre. On trouve de nos jours du kéfir en magasin, mais c’est vraiment plus économique de le faire soi-même. Qui plus est, si on trouve du lait en bouteilles de verre, on ne trouve pas encore (à ma connaissance) de kéfir dans de telles bouteilles. C’est donc également plus écologique de faire son propre kéfir.

Pour ce faire, il faut cependant se procurer des grains. On en trouve en vente dans le Web. Ne soyez pas surpris si le prix est élevé pour la quantité. Consolez-vous en vous disant que vos grains vont se multiplier au point où vous allez pouvoir en offrir. Faites attention cependant d’acheter des grains entiers et non une culture séchée à froid sous forme de poudre. Veillez également à acheter des grains de kéfir de lait et non de fruit, car le kéfir de fruit, c’est autre chose.

Une fois que vous avez vos grains, il faut les conditionner. Le processus est le même que décrit ci-bas, utilisez seulement moins de lait pour donner une chance à votre kéfir de s’habituer à son nouvel environnement. Quand vos grains sont conditionnés, ils sont prêts à entamer ce qui sera leur routine hebdomadaire.

Donc, vous avez des grains qui trempent dans du lait dans un pot. Pour savoir si la fermentation est à terme, vérifiez la texture en brassant un peu le pot et humez pour détecter une certaine acidité. Vous développerez avec le temps l’habileté à dire quand le kéfir est prêt, selon votre propre goût. La fermentation prend généralement 24h à température pièce, mais ce sera un peu plus court par les chaudes journées d’été et un peu plus long en hiver. Versez vos grains dans un tamis placé au-dessus d’un bol et agitez-les délicatement avec une cuillère en bois ou autre chose, de façon à ce que le lait s’écoule dans le bol et que les grains demeurent dans le tamis.

Ma spatule s’en retourne!

Versez le kéfir du bol vers un pot Masson, que vous fermez avec son couvercle et placez le pot dans le frigo. C’est ce que vous allez boire. Transférez les grains du tamis vers un nouveau pot propre.

Les grains de kéfir sont composés de cellulose produite par la communauté symbiotique de levures et de bactéries qu’est le kéfir. Cette cellulose sert de «maison» à la communauté.

Versez sur les grains un litre de lait (je préfère le lait bio, perso), recouvrez le pot d’un linge propre et laissez fermenter à température pièce. Le cycle est bouclé. Si la fermentation est mûre mais que vous n’avez pas le temps de le filtrer, ne le laissez pas sur le comptoir, car la fermentation va se poursuivre et le kéfir va prendre un goût de «vache». Fermez le pot avec un couvercle et mettez-le au frigo. Cela va ralentir la fermentation et vous pourrez le filtrer plus tard.

C’est mignon en plus!

En résumé, avec un litre de lait, on a obtenu deux grands verres de kéfir onctueux et on a des grains qui vont continuer à se multiplier, au point où vous pourrez en offrir à vos amis.

Qui dit mieux?

On peut boire le kéfir nature, le mettre dans un smoothie, mais on peut aussi cuisiner avec lui: remplacez le liquide dans votre pain au levain pour obtenir un pain gonflé et aérien, idéal pour faire des guedilles; épaississez-le à feu très doux avec un peu de farine et relevez avec un curry de qualité pour obtenir une sauce légèrement acidulée, parfaite pour enrober des pâtes.